U'Shamane Pandore des Chasseurs d'Ombre

U’Shamane Pandore des Chasseurs d’Ombre est née chez moi, le 1er juin 2003. J’avais fait saillir sa mère Pandore par un arlequin, en vue de créer une lignée de beaucerons arlequins de travail. Elle était la seule arlequine de cette petite portée de 4 chiots. Placée en contrat d’élevage, je l’ai récupérée à deux ans parce qu’elle ne s’entendait pas avec l’autre beauceronne de sa maîtresse. Elle est restée à la maison, et je l’ai travaillée en troupeau lorsque j’étais en Aveyron (avec Septembre, au sein de l’ACT12 dont le président m’aidait à les bosser sur ses propres bêtes chaque semaine). En Savoie, faute de troupeau, j’ai arrêté les entraînements mais démarré le ring, et elle a été brevetée en octobre 2006.
C’était une chienne avec un fort instinct de troupeau vérifié par l’obtention de son CANT à la nationale d’élevage de Gradignan en 2004. Elle a elle aussi passé et obtenu son CSAU mention excellent. Très sociable (à l’image de sa mère, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil), vive, dynamique et parfois brusque, vouant une passion sans borne aux enfants, et malheureusement fugueuse (elle avait aussi l’instinct de chasse et n’avait de cesse de suivre des pistes). C’est ce défaut qui lui sera fatal, à elle et son pote de toujours, Septembre, qui la suivait dans toutes ses escapades, extrêmement rares du fait de ma vigilance et du collier électrique que je lui faisais porter pour les éviter. Ce matin là, elle n’avait pas son collier, je les ai quitté des yeux seulement 5 secondes, pendant lesquelles ils se sont enfuis. Je ne les ai jamais revus. Je les ai cherché toute la journée, en vain, à travers bois ni moi ni personne d’autre ne les a aperçus, sauf celui qui les a froidement abattus, soit disant de la même balle, parce qu’ils encerclaient son troupeau de génisse en aboyant.
Shamane et Septembre, parfaitement sociables, fanas de troupeaux, sont morts pour avoir fait ce pour quoi on les a sélectionné, et pour quoi ils ont été dressés.

Septembre et Shamane, qui n’avaient rien fait, sont morts de façon brutale, violente, injuste, et parfaitement inutile, par un pourtant beau jour d’été, de la main d’un agriculteur chasseur qui a l’inconscience de se servir d’une arme à feu, à l’orée des bois, en plein été.

     
   

Son fils Albert :

   

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